Exposé de Lau' and Merry...

Sujet: La révolte des 1ers écrits à une saison en enfer

Introduction
Quand on évoque Rimbaud, on parle souvent de lui en tant que « Rimbaud, le voyou » ou encore « Rimbaud, l’enfant de la révolte, l’enfant du refus ». Ce sont comme des étiquettes qui collent à sa vie et à son œuvre. On désigne par-là une des plus grandes empreintes, une des plus grandes caractéristiques rimbaldiennes : l’opposition et la lutte, violentes et déterminées, contre les autorités, l’ordre et les traditions établis. La révolte rimbaldienne existe: le mot "revolté" et ses dérivés apparaissent d'ailleurs dans divers poèmes, mais ce n'est pas là la principale manifestation de la révolte. Révolte qui, signalons le est en gradation. A ses débuts, elle est encore latente et reste dans l’implicite. Elle s’accentue et s’intensifie au fur et à mesure jusqu’à éclater dans les poèmes des années 1871-1872. Il s'agit de se demander quelles sont les figures que prend et vise la révolte rimbaldienne et quels en sont les aboutissements.
Ainsi nous allons voir dans un premier temps les cibles de la Révolte, dans un second temps ses procédés, et pour finir ses guides et ses consequences.






I/ Les cibles de la révolte
1) Contre la religion
Comme nous l'avons dit dans l'introduction, les premières révoltes se font sur un ton plus léger voir humoristique que par la suite. Ainsi dans son court récit Un coeur sous une soutane, Rimbaud s'amuse avec un vocabulaire plein d'ironie et de fantaisie. Il désacralise par exemple le portrait de l'être aimé décrivant son nez "plein de l'odeur des haricots", son menton ou frissonne "de beaux poils follets".
Ce ton humoristique s'efface peu à peu dans certains écrits pour laisser place à des propos plus crus, plus sévères et plus dénonciateurs. Dans "Les Pauvres à l'Eglise" Rimbaud attaque violemment la religion et ses adeptes. Ainsi ces "pauvres" viennent honorer un Dieu en oubliant "les six jours noirs où (il) les fait souffrir". Ici Rimbaud dénonce le peuple faible et idiot "tous bavant la foi mendiante et stupide". Ils sont réduit à l'état de meute. Au vers 4, il le souligne par un jeu sur la dérivation avec "gueule gueulant" ou la sonorité guturale insiste sur l'aspact animal renforcé au vers 6 par la comparaison à "des chiens battus". A travers cette critique des pauvres gens, on distingue aussi celle des hommes d'Eglise et de la religion dans son ensemble. Le verbe "souffrir" détruit l'image d'un Dieu bienveillant et salvateur. De plus, l'Eglise exhibe sa richesses devant ces pauvres qui ont "tous leurs yeux/ Vers le coeur ruisselant d'orries". Ici, le participe présent "ruisselant" souligne cette abondance de richesses que les pauvres ne peuvent que regarder de "tous leurs yeux". Il ne leur reste donc que leurs yeux passifs et impuissant pour admirer ce qu'ils ne possederont jamais.

Rimbaud persiste sur cette lancée violente et s'attaque à la politique de son époque, contestant la guerre par la même occasion.

2) contre la guerre et la politique
PLusieurs poèmes traite du sujet, de façon plus ou moins humoristique et ironique. Ainsi dans L’éclatante victoire de SARREBRUCK, Rimbaud célèbre de façon démesurée et hyperbolique une pseudo victoire de Napoléon III et ses soldats. Dans "le Forgeron", le ton se fait beaucoup plus accusateur il n'y a plus aucun humour et il en fait plus aucun détour. Le forgeron et Louis XVI sont respéctivement les figures du peuple du XIX ème siècle et de Napoléon III . Dans ce poème, le forgeron se fait le porte-parole de la crapule, image du peuple soumis qui revient à plusieurs reprises, tout comme la canaille. L'homme ne s'appitoie pas, il denonce avec virulence. Au vers 49-50, la construction en chiasme: "tes officiers dorés, tes mille chenapan/ tes palsembleu batards tournant comme des paons", temoigne de l'hypocrisie des soldats et de leur cruauté. Le roi n'echappe pas a cette attaque, la crapule se révolte v 126: "Ils sont là, maintenant, hurlant sous votre nez (...) vous leur avez craché sur l'âme comme rien! Vos belles aujourd'hui sont là. C'est la crapule." Dans ces vers, on voit toute l'indifférence : du roi avec l'expression "sous votre nez"; son dédain avec l'expression "comme rien" et son mépris a travers le verbe "cracher". Le roi qui reste impassible quand son peuple souffre mais aussi quand il se révolte. C'est pourquoi au vers 170, le forgeron invite ses partisans a dire "merde a ces chiens là!" L'adverbe "là" renforce le pronom démonstratif "ces" pour les mettre à distance. Le poème s'achève sur un geste de libération: il lui jette "le bonnet rouge au front." Enfin, avec l'orgie parisienne ainsi que le tout premier poème des poésies de 1872, la révolte atteint son apogée. En effet on y lit une volonté de destruction totale. On y trouve des "incendies", des "bombes" qui laissent une "cité quasi morte". On y voit aussi "mille meurtres" et la chute par l'expression "à bas" de "puissance, justice, histoire."


3)contre son environnement familial et littéraire
Rimbaud ne sépare la vie de la littérature. C'est pourquoi sa révolte est indissociable de son environnement proche.
a)famille
La révolte rimbaldienne se manifeste dans les mouvements. Elle est rytmé par des fugues successives hors de Charleville dans laquelle son ennui lui devient insupportable. On y retrouve notamment une critique dans "A la Musique". Son environnement familiale lui pèse également. Il souffre surtout de l'omniprésence étouffante de sa mère. Dans « les poètes de 7 ans » il confie son exaspération. Il va même jusqu'à " se renfermer dans la fraîcheur des latrines". Il dénonce ici de manière ironique l'encombrement opressant de sa mère qui s'immisce sans cesse dans sa vie.
b)littérature
Comme on peut le voir dans sa lettre à Georges Izambard, Rimbaud, seul à Charleville, lit tous les livres de la bibliothèque du professeur. La littérature fait donc partie intégrante de la vie du jeune homme. Il grandit et se nourrit de ses lectures romantiques et parnassiennes. Mais il se lasse et s'ennuie aussi de ces modèles qu'il finit par critiquer. Musset subit la plus vive critique. Dans la lettre du Voyant destinée à Paul Demény, il le décrit comme "14 fois exécrable" et dénonce son incompétence: "Musset n'a rien su faire." Il déplore également la poésie hugolienne à la forme trop stricte et traditionnel. Il va jusqu'à généraliser la condamnation en tournant le dos aux anciens : " Libre aux nouveaux! d'execrer les anciens."
Sa dernière cible littéraire, après l'avoir suivit avec des poèmes tels que "Ophélie", ou encore "sensation", est le Parnasse avec en tête de liste Théodore de Banville. Il prône une poésie de "l'âme pour l'âme" en rupture totale avec celle revendiquée par le Parnasse : "l'art pour l'art". Dans "Ce qu'on dit au poète a propos de fleurs" Rimbaud parodie Banville et son poème Stalactites. Rimbaud y revendique une poésie utile, ce que condamne justement les parnassiens.
Le poète va jusqu'à renier ses propres écrits passé lorsqu'il demande à Paul Demeny de brûler ses cahiers Douai: "brûlez je le veux ces vers!" en juin 1871.
Il ne s'agit pas seulement de savoir contre qui ou quoi Rimbaud lutte mais comment il le fait, par quels procédés.



II/Les procédés de la révolte
1)La parodie
a) Pour critiquer ses contemporains, Rimbaud a recours la parodie de leur style et de leur thèmes. L'album zutique en est l'un des exemples le plus frappant. Avec « fête galante » Rimbaud fait une parodie érotique du poème « Colombine » de Verlaine tiré du recueil Fête galante. Ainsi le titre d'un recueil devient le tire d'un poème parodique. Le titre de Verlaine est transformé ici en « colombina ». De plus le "do mi sol mi fa" devient "do, mi- tapote" se qui crée une chute humoristique. Il parodie egalement Louis-Xavier de Ricard qui est l'un des fondateurs du Parnasse et qui a crée et dirigé la Revue du progrès moral. On pouvait y lire une confiance intense en le progrès. Ici, ce qui alimentait tout une revue devient chez Rimbaud une seule et simple phrase ridicule: "L'humanité chaussait le vaste enfant progrès". L'Humanité, ce grand mot, est donc personnifié mais aussitôt ridiculisé parce que ramenée à l’image trivial d’un pied. Notons pousse la parodie jusqu'à signer du nom de l'auteur-cible.
b) Mais ce ton parodique se retrouve également par touches à de nombreux endroits. Dans « les réparties de nina » par exemple, le lyrisme est volontairement exagéré : "Tu plongerais dans la luzerne/ Ton blanc peignoir, / Rosant à l'air ce bleu qui cerne/ Ton grand oeil noir." Ici l'abondance des couleurs est voulu, tout comme le détail trivial « plein la narine » Rimbaud fait ici référence au "Beau" du style parnassien et romantique.

De la provocation à la satire
a)Comme on a pu l’aborder dans la première partie, le ton, d’abord provocateur, devient satirique
Ainsi, on observe un premier degré de provocation dans « Le châtiment de Tartufe ». Rimbaud reprend le personnage ridicule crée par Molière et va même jusqu’à conclure par l’un de ses vers. Ici, l’homme d’Eglise est nu sous sa « chaste robe noir ». On remarque que dans ce syntagme deux adjectifs qualificatifs « chaste » et « noir » font référence à la pureté et à l’austérité, deux caractéristiques fondamentalement religieuse. Or, cela est en totale contradiction avec la nudité que Rimbaud évoque ici pour montrer son refus de la honte corporelle imposée par le catholicisme. Il est ici provocateur de par le thème abordé et la scène burlesque.

b) On observe un deuxième degré de provocation. Dans le « Dormeur du Val », Rimbaud installe un cadre idyllique et paisible au milieu d’une nature bienveillante. Le champ lexical de la luminosité en témoigne : « soleil », la couleur « argent » et le verbe « luit » mis en valeur par leur rejet respectif. Rimbaud insiste également sur un sommeil apaisant et agréable avec les occurrences du verbe « dormir », jusque dans le titre, et avec les adjectifs tel que « tranquille » et « souriant ». Là où la provocation atteint son second degré, c’est dans la rupture du cadre idyllique avec la dernière phrase « Il a deux trous rouges au côté droit », pleine de froideur, de distance et de passivité. Le poète a trompé son lecteur en l’invitant à se plonger dans un sommeil pour finalement lui annoncer la mort d’un soldat. Ce jeu pervers reflète les atrocités de la guerre devant lesquelles Rimbaud s’indigne et se révolte, tout en invitant le lecteur à faire de même.

Rimbaud atteint finalement la satire. Le poème « Les assis », figurant dans les poésies de 70-71, reflète le parcours rimbaldien. En effet, dans une époque où s’intensifie la révolte de l’auteur, le poème marque lui aussi une gradation dans les propos. Tout d’abord décrits comme maladifs (l’arthrite avec les « doigts boulus », la tumeur de la peau avec « Noirs de loupes » et la lèpre avec « floraison lépreuse »), les personnages sont ensuite réduits à l’état de squelettes (avec « fémurs », « sinciput », « squelettes noirs » et « reins ») pour enfin être ridiculement animalisés. Au vers 22, dans la comparaison « Ils surgissent, grondant comme des chats giflés », on remarque que les termes « surgir » et « gronder » annoncent un animal féroce qui se révèle finalement n’être qu’ « un chat giflé ». Cette expression, ainsi que l’image du « crapeau » au vers 12, donnent l’impression que l’animalisation elle-même ne peut pas leur être dignement attribuée. Rimbaud s’attaque ici aux personnes passives, assises toute la journée, n’ayant aucun but ni aucune énergie. L’abondance des néologismes (« boulus », « hargnosités », « percaliser ») témoignent d’une volontaire rupture de la part de l’auteur vis-à-vis de ces gens-là.
R a des cibles, a des procédés particuliers pour exprimer sa révolte mais il ne s’agit par pour lui de critiquer pour critiquer. Ses cibles ne sont pas hasardeuses. Il n’est pas question chez Rimbaud d’une simple crise d’un adolescent ni d’une mode dénonciatrice. Sa révolte s’inscrit dans une démarche précise : il y a derrière tout cela une volonté, un but. Il croit en des valeurs directrices qui lui donnent le besoin de « changer la vie »

III/ Une révolte pour « changer la vie » ?
Louis Forestier dit en parlant de Rimbaud: « Cet être, souvent timide, mais qui se donne des airs de « casseurs », proteste et s’indigne et veut « changer la vie » au nom d’une générosité très naturelle à un esprit jeune. » Ainsi c'est parce qu'il veut "changer la vie", parce qu'il est guidé par un besoin de changement qu'il se révolte.
Une révolte pour « la liberté libre »
L’une des aspirations premières du poète est la liberté. Cette liberté s’exprime clairement dans ses multiples déplacements. Rimbaud fugue, voyage et découvre. Dans sa lettre à Georges Izambard, datée du 2 novembre 1870, Rimbaud affirme : « je m’entête affreusement à adorer la liberté libre ». Derrière cet apparent pléonasme, se cache la quête rimbaldienne d’une nouvelle liberté. C’est l’un des guides, des leitmotiv de sa révolte. Ainsi, le besoin de liberté se traduit par l’errance, la découverte : une envie et une vie de l’en-avant. Dans le poème « Sensation », on retrouve l’errance du bohémien (avec le verbe « aller » conjugué au futur) et la marche vers l’en-avant (avec « Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien» : répétition adverbe pr insister). Dans « Le forgeron », l’homme se révolte pour rompre avec l’oppression qui entrave sa liberté. Il la retrouve au vers 157, « Nous sommes libres, nous ! ». La répétition du pronom personnel « nous », en début de vers et à la césure, ainsi que le point d’exclamation insistent sur la victoire collective de « la crapule. » C’est dans « Le Bateau Ivre » que la figure du poète révolté exprime le plus sa liberté. En effet, dès les premiers vers, il n’a plus aucune attache au monde qui l’entoure : « Je ne me sentis plus guidé par les haleurs » ; il est donc libre de partir : « Les fleuves m’ont laissé descendre où je voulais ». Au vers 11, avec l’emploi du verbe « courus », il semble s’échapper de ce qui pouvait l’emprisonner. Le passé simple, ici, souligne la rapidité du départ que l’on suppose urgent. Enfin, l’aspect triomphant du vers 12, suggère au lecteur que la voie qu’emprunte le poète est celle à suivre puisqu’elle mène à la victoire. Il faut donc se battre pour être libre dans sa liberté.
Une révolte guidée par une confiance en l’avenir et l’espoir
Le deuxième leitmotiv de la révolte chez Rimbaud est l’association d’une confiance en l’avenir et d’un espoir inébranlable. Rimbaud, on l’a dit, ne croit pas en « le vaste enfant progrès », dans la lettre à Démeny il évoque « l’inconnu ». Cet inconnu est à chercher et à trouver grâce à un travail acharné : la révolte se fait intérieure, il faut se faire violence en procédant « au dérèglement de tous les sens ». Pour cela, « il a besoin de toute la foi, de toute la force surhumaine ». Ici, l’hyperbole souligne le caractère profondément laborieux de la tâche. Pourtant, même s’il s'y epuise , Rimbaud a la conviction que les choses changeront et que d’autres suivront car « Qu’il crève dans son bondissement par les choses inouïes et innommables : viendront d’autres horribles travailleurs ». Une de plus, l’emploi du futur témoigne de la certitude du poète. Le forgeron, lui-même travailleur acharné, cultive son idéal. Son espoir se lit dans les « splendides lueurs des forges », expression hyperbolique qui met en relief cette notion. Le forgeron, porte-parole de la crapule et du poète, aspire à un avenir meilleur : « Plus de mal, Plus !- Ce qu’on ne sait pas, c’est peut-être terrible : Nous saurons ! ». La répétition de la négation « plus », rejetée dans sa deuxième occurrence, ainsi que les points d’exclamations insistent sur ce changement radical. De plus, l’emploi du futur dans un verbe tel que « savoir », l’utilisation d’une phrase courte et affirmative et le contraste avec toutes les négations précédentes donnent encore plus de force, d’importance et de conviction au propos. L’espoir reste omniprésent dans l’œuvre rimbaldienne, y compris dans Une Saison en enfer. Malgré le monde infernal dans lequel Rimbaud s’est plongé, le cycle ne dure qu’une saison : l’espoir survit et renaît. Dans « le matin », Rimbaud écrit « Quand irons-nous, par delà les grèves et les monts, saluer la naissance du travail nouveau, la sagesse nouvelle, la fuite des tyrans et des démons, la fin de la superstition, adorer-les premiers !- Noël sur la terre ! Le chant des cieux, la marche des peuples ! Esclaves, ne maudissons pas la vie. » Dans ces quelques phrases, on trouve une sorte de résumé de la démarche rimbaldienne : la naissance, la nouveauté, la survie du futur, la présence de l’en-avant, le travail et l’espoir.

Désillusion d’une révolte ?
Certes, Rimbaud garde en lui cette confiance et cet espoir dont nous venons de parler. Néanmoins, cela n’empêche pas les désillusions, notamment présentes dans Une saison en enfer. Louis Forestier dit à ce sujet: « Quant à Une saison en enfer, c’est bien l’œuvre de quelqu’un qui s’est trouvé aux prises avec « la réalité rugueuse ». Comme beaucoup de jeunes, […] il arrivait plein de joie devant la vie et d’espérance devant l’avenir. (...) Puis, un matin, il est « rendu au sol ». Par exemple, dans la phrase "esclave ne maudissons pas la vie" citée précédemment, le terme « esclaves » renvoie à une réalité toujours soumise tout comme « la fuite des tyrans et des démons » qui n’entraine en aucun cas leur disparition définitive. Par ailleurs, l’herbe foulée du poème sensation devient l’herbe broyée dans « Mauvais sang » : la bienveillance a disparue et la nature est abîmée. De même, l’éternité qui semblait « retrouvée » dans les poésies de 1872, « serait-elle perdue ! » dans « L’éclair » : la conviction a disparu, le doute plane chez le poète. Dans « Nuit de l’enfer », Rimbaud se laisse absorber par l’univers infernal, y demandant même sa place (« Un crime vite, que je tombe au néant » + « Je réclame. Je réclame ! Un coup de fourche, une goutte de feu. ») avant de revenir sur ses pas (mon dieu, pitié, cachez-moi, je me tiens trop mal ! »). Ici, il y a davantage une fuite et une perpétuelle hésitation qu’une lutte : la révolte perd son ampleur et sa valeur. Enfin, dans l’ultime poème du recueil « Adieu », le titre parle de lui-même. Rimbaud semble faire à la fois ses adieux à son passé mais aussi à cette saison en enfer.
Il renonce à ses aspirations de liberté qui guidaient sa révolte mais lutte également contre les profondeurs de l’enfer. Il abandonne l’idée du « suprême savant » : « J’ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Et bien ! Je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! ». Le verbe « croire » montre sa désillusion et son sentiment de s’être trompé. De plus, avec le verbe « devoir », il s’impose l’abandon définitif de la voyance, caractère définitif accentué par le verbe « enterrer » qui renvoie à la mort. Finalement, Rimbaud se résigne. Il est « rendu au sol » et accepte « la réalité rugueuse à étreindre ». Il semble ne plus se révolter pour aller de l’avant mais résister pour ne pas reculer : « tenir le pas gagné. »


Conclusion: Pour conclure, on a pu voir que la parodie, la provocation et la satire sont les armes essentielles de la révolte rimbaldienne qui vise tour a tour religion, politique et littérature. Ce sont ses guides: la liberté et l'espoir, qui amènent Rimbaud à affirmer: "il faut être absolument moderne". Cette révolte vraiment nouvelle et personnelle s'éssouffle pourtant peu à peu: il en vient même à douter de la propre postérité de son oeuvre. Ce sont entre autre ces raisons qui le poussent à arrêter brutalement l'écriture poétique. Néanmoins cette postérité existe comme le montre par exemple ces cours rimbaldien, cet exposé ou encore le spectacle musical en cours d'élaboration mené par Arnaud Keranne et Richard Charest.




Voilà m'ssieurs dames, pour ceux qui auront le courage de tout lire vous avouerez qu'on a assuré

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J'ai survolé j lirai tout a tete reposée après mon éval mais c un sacré bon boulot!Faut faire lire ca a Nono j suis sure que ca lui plaira!

Sauf que lui envoyé un pavé comme ça sur myspace, que se soit en mail ou en commentaire, c'est une véritable agression

Faut le faire venir ici!!!!Vais lui en toucher 2 mots!!!!On est fan de Rimbaud ou on l'est pas!!!Et lui c le méga spécialiste!

OUi Chef

Yeah Merry,(rose-violet comme ta fleur mercredi dernier...)

Un exposé sur Rimbaud et avec toi, c'était FOR-MI-DA-BLE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Et même pas besoin d'absynthe entre nous pour que ce soit délirant!!!!



Je t'embrasse

Lau'

Entre les "chats giflés" et "où je voulais" , il nous aura autant fait rire que bosser ce Rimbaud.
Quant à notre collaboration laborieuse, quand tu veux on remet ça

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David Lefserge a écrit:

Le gars qui repousse tout..... sans complexe..

Oui je trouve aussi...



Nan mais tu fais qu'est-ce que t'as envie au fond...


pour info, les 1er à avoir tout lu tout est......................
Arnaud Kerane!!!!!!!!!!!!!!!!

Merci pour tout tout tout

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Et de 2 lecteurs, 2!!! Qui dit mieux...?

Merci d'avoir pris le temps de lire davidouf^^
Pour ce qui est de l'exposé en lui-même, on ne sait pas trop si il a fait fureur , la madame nous a dit que c'était bien mais elle nous a repris aussi sur pas mal de choses .... et aussi, honte sur nous, on a oublié de parler de la Commune!!! Sur ce coup là on a pas trop assuré...
Mais bon, Come what may, on est blindée

MERCI MERCI MERCI Davidouf pour tes impressions...

Et voilà une des choses qui me fascinent le plus avec ce forum : le partage, l'échange permanent et l'enrichissement grâce aux autres... C'est ETONNANT, ça fait du bien...

Restons rêveurs comme des "bohémiens" et révoltés pour "la liberté libre" : ce sont les rêves et cette liberté-là qui provoquent et permettent nos rencontres et ces échanges...

Ainsi, nous irons "loin, bien loin"...

Rimbaldiens, vive l'amitié et "la liberté libre"...!!!!!!!!!!!!!!!!

Encore merci David, à bientôt

...

Je vois que merry est une courageuse...

Moi j'attends que merry et Lau' me fasse l'expo à l'oral

Je suis une grosse faignace je l'avoue, mais c'est toujours mieux d'entendre un exposé à l'oral que de le lire n'est ce pas ???

Je suis fière de vous !

Becs Becs Becs

YEAH PÔ!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!![/size]

merci merci et je dois avouer que nous aussi on est fières de nous!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! hey faut bien de temps en temps...Et là on l'a mérité je crois...!

Euh sinon info : tu as dit que Merry avait été courageuse et bah devine quoi : elle a été à un tel point courageuse, elle a mis tellement de force et d'énergie dans cette bataille d'exposés, qu'on en voit les conséquences = [size=29]et donc là, ANNONCE DU JOUR ( Merry, c'est bon là je t'affiche!) :

MERRY S'EST ENDORMIE EN COURS!!!!!!!!!!!! Visualisez donc ça : les paupières sont lourdes, elles tombent, tombent encore un peu plus et là elles se ferment, sommeil mais c'est déjà fini car...Chute du coude qui la réveille, la fait sursauter et panique dans les yeux ( + )genre "On est où là????? Je me suis quand même pas endormie????"


FOU RIRE IMMEDIAT!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! AHLALALALALALA!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je revois encore la scène!!!!!!!!!C'était grandiose!!!!!!!!!!!!!!!! David, j'aurais bien aimé avoir ton camescope pour le coup!!!!!!!!!!!!

Tout plein de bisous pour toi ma ...Allez ne m'en veux pas..Moi, par contre je vais commencer à m'en vouloir car depuis quelque temps, tu les enchaînes et je me demande si c'est pas à force de me cotoyer...??!!Je t'aime fort ma , change rien, t'es parfaite en

Je t'embrasse fort, LOVE

et bisounours à nous (si vous voulez encore plus de détails, n'hésitez pas... )

Ce sont des choses qui arrivent


N'empêche qe j'étais pas fière mais on a bien rigoulé

LoL ! MdR ! PtDr ! ExPtDr !

Olalala j'y crois pas merry s'endormir !!!

Je crois qu'on peut plus rien pour elle

N'empeche que j'aurais voulu être là à chaque fois je loupe tout moi

Quel sérieux franchement!!!J dis rien ca m'est déja arrivé lol!!!

...

Vrai de vrai Davidouf, et t'es un ouf

Alors à quand l'exposé en live for Pôme ???? Je m'impatiente moi

Quand j'm'aurai sorti de la masse de travail que j'ai a faire, j'en peux plus des loups, des agneaux, des poules des renart, dissertons ras-le-bol mais promis, un jour bientôt, un live just for you pôme d'amuuur